Dans un petit village russe, avant la révolution de 1917, les paysans sont heureux. ils vivent modestement mais parviennent à s'en sortir, essentiellement en profitant des largesses de la Barynia, une vieille noble qui détourne les yeux quand les moujiks se servent de ses prés pour faire paître leurs vaches et du bois de ses forêts pour se chauffer. Malheureusement, cette situation ne va pas durer. Le fils de la Barynia a décidé de confier la gestion des terrains à un contremaître particulièrement sévère. La révolte gronde, l'harmonie est rompue. Quand le domaine est soudain à vendre, les paysans le rachètent mais ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la manière de se répartir les terres. Un fermier en particulier devient plus gourmand que les autres... Mais où est passé le bonheur dans tout cela ? En adaptant de manière très libre cette nouvelle de Tolstoï, Martin Veyron (Bernard Lermite, L'Amour propre,...) crée une parabole splendide sur la cupidité et l'avidité de nos contemporains, à la fois drôle, cruelle, et d'une modernité inouïe. Une leçon de vie !